Ensoleillés et verdoyants, les paysages du Lot ont tout pour plaire et j'en garde de magnifiques souvenirs mais aussi quelques déceptions car, en une semaine, il faut évidemment faire quelques sacrifices. D'où mon leitmotiv : une bonne raison pour y revenir ! Je vais donc vous parler un peu plus en détails de cette rencontre avec les Lotois et leur patrimoine incroyable. J'ai choisi d'intituler cet article "des hauteurs aux profondeurs" puisque c'est dans cette région - ou plutôt ce département - que je me suis pour la première fois rapproché du centre de la Terre.

Pour ce séjour, j'étais basé dans un gîte isolé aux environs de Figeac, une vieille bâtisse typique dont les colombages et pierres ont autant de charme que sa vue sur la vallée.  J'étais à une dizaine de kilomètres du lac du Tolerme où l'on peut se baigner et effectuer un parcours de santé de 5 kilomètres. 

Lorsque j'ai dit à mes amis que je partais pour Figeac, tous m'ont dit "tu vas voir, c'est vraiment une ville très mignonne" et c'est concrètement ce qu'elle est. Le centre historique a été conservé et mis en valeur tout en restant dynamique. Des terrasses aux concept stores, il y a vraiment de quoi passer un week-end sympa. Je me suis laissé charmer par ces ruelles étroites et pavées qui montent vers une très belle église d'où l'on a une vue imprenable sur le relief de la ville. Côté culturel, c'est mon seul regret : ne pas avoir eu le temps de visiter le Musée Champollion consacré aux écritures du monde. Je me suis promis de revenir pour y faire un tour.

Si je devais choisir mon plus beau souvenir lotois ce serait à coup sûr l'excursion dans le Gouffre de Padirac. C'était ma première expérience de spéléologie, du moins la toute première fois que je mettais les pieds dans un sous-sol naturel. L'espace d'une heure et demie je me suis sentis comme un héros de Jules Verne dans Voyage au centre de la Terre...

Ce gouffre est véritablement site exceptionnel. Après être descendu dans cet immense trou, on pénètre dans une grotte qui elle mène à une rivière et des lacs souterrains sur lesquels on a la chance de pouvoir naviguer grâce aux guides-bateliers... Quelques gouttes d'eau brisaient le silence sans pour autant me déconcentrer car face aux innombrables concrétions, bâties sur plus de quatre-vingt-dix mètres de paroi, je ne savais plus du tout où donner de la tête :-) Et ce n'était que le début !

Je ne vais pas tout vous raconter car ce serait vous gâcher la surprise lorsque vous irait. Dites vous que j'avais refusé de lire le dépliant entièrement et que mis à part l'onglet réservation, j'ai évité tout ce qui pouvait me spoiler ! 

Côté pratique, pensez à réserver surtout si vous êtes plusieurs car les visites sont réparties sur plusieurs créneaux, avec un nombre de places limité. Cela vous évitera soit de faire la queue au guichet soit d'attendre des heures que suffisamment de place soit disponible sur un créneau horaire.

Aussi je voudrais rassurer tous ceux qui, comme moi, ont horreur des lieux bondés de monde. Il y a beaucoup de monde car c'est un des plus beaux sites de la région MAIS l'organisation a été remarquablement organisée (oui, les organisation mal organisée ça existe!). Bref grâce aux différents créneaux horaires et à la répartition en barques, j'ai eu l'impression qu'on était à peine 20 personnes alors que nous étions plus de 200 dans tout le gouffre ! 

Infos : 12€ par adultes, environ 1h30, toutes les infos sur le site officiel du Gouffre de Padirac

Moins vertigineux, découvrir quelques villages qui jalonnent le Célé en canoë, en vélo ou en voiture était une superbe occasion pour découvrir le terroir du Lot et profiter de cette nature abondante. À certains endroits, on peut se baigner dans cette rivière ou prendre le temps de remplir ses poumons d'air frais en contemplant des ponts de pierre aux allures d'aqueducs comme celui de Saint-Sulpice. D'autres villages abritent des monuments historiques comme le pont médiéval de Bagnac s/ Célé. Enfin c'est aussi le moment de se faufiler entre les locaux pour s'asseoir autour  de grandes tablées où l'on boit et mange toute la soirée les produits vendus par les producteurs sur le marché juste à côté. Cette simplicité fait du bien !

Pour limiter les longs trajets, nous avons regroupé la visite de Rocamadour et Padirac qui sont assez proches l'un de l'autre. Autant le gouffre est une merveille de la nature, que Rocamadour en est une de l'homme. J'ai cru halluciner lorsque j'ai aperçu ce village incrusté dans la falaise et dominé par un château. En contrebas on entre dans le village par une église atypique adossée à la montagne. Lorsque j'y suis allé, j'ai eu la chance d'assister à un concert, dans l'une des chapelles de la basilique. Superbe !

Néanmoins comme tout les chefs d'oeuvre, Rocamadour attire les foules, touristes mais aussi pieux et pèlerins. Si le village est d'une beauté incroyable et mérite rien que pour ça d'être vu, je l'ai aussi trouvé sans âme. Presqu'aucun commerce n'a d'intérêt : bracelets en cuir, chapeaux tressées made in china ou encore savons prétendus artisanaux, vous trouverez là les grands classiques des attrapes-touristes. Ce qui m'a le plus écoeuré c'est de voir des snacking avec leurs produits industriels.  Je suis très déçu. 

On peut comparer se village à Rocamadour mais "en mieux". Beaucoup plus au sud du Lot, près de Cahors, lui aussi dans les hauteurs, il est truffé d'artisans(potiers, céramistes), d'artistes (galeries, musée) et son architecture est charmante à souhait. J'aurais pu dégainer mon appareil photo toute les deux secondes tellement chaque maison, chaque porte, chaque jardin est photogénique. Ça c'est sans compter la vue magique que l'on tout au long de la traversée sur tous les éléments du Lot : eau, roche, terre et ciel.