Dès  mon arrivée à Bordeaux j'ai pris le pas d'aiguiser le style de mon appartement, comme je l'ai toujours fait avec mes vêtements. C'est agréable de sortir de sa zone de confort, de donner un nouveau souffle à sa créativité. Entre nous, j'en avais sincèrement besoin d'où la création de cette nouvelle rubrique que j'ai intitulée « Intérieurs », en référence à mon Woody Allen préféré.

Parce qu'il faut à présent l'alimenter, j'ai choisi de commencer par quelques lignes à propos des rideaux. La mode étant aux espaces ultra-lumineux et épurés, on les laisse souvent tomber. Le comble pour des rideaux, donc une bonne raison pour s'emparer du sujet. Dans des villes comme Bordeaux où les volets sont souvent interdits, ils sont le seul rempart contre les regards indiscrets et contre les pertes de chaleur (je vous épargnerai mon green speech). Habiller ses fenêtres demande du temps car une paire de rideaux peut vite enlaidir une pièce lorsqu'elle est mal choisie. C'est comme pour les vêtements : les détails soit on les soigne, soit on les évite.

Mon premier réflexe a été de me rendre sur le site de Madura pour me cultiver en la matière et jeter un œil aux inspirations de la saison (eh oui, même pour les rideaux, il y a des collection par saison ! ). C'est une référence en la matière et j'ai rapidement compris pourquoi. De fil en aiguille j'ai fini par commander le modèle Acacia en tissu naturel et à galons fronceurs. J'ai raisonné en 4 étapes :

1ère étape : le mécanisme. J'ai banni les rideaux à oeillets, système qui a le mérite d'être pratique mais aussi assez grossier sur le plan esthétique. Sur ce point, il ne faut pas avoir peur des « galons fronceurs » qui se fixe sur anneaux » grâce à la notice j'ai mis à peine 5 minutes à tout enfiler puis à les dresser. Merci Madura !

2ème étape : la composition. J'essaie autant que possible de fuir les matières synthétiques au profit de matières naturelles. Laine, coton, lin, il y a le choix. Les Acacia sont en coton et lin ce qui laisse passer la lumière en journée tout en étant suffisamment épais pour l'absorber en grande partie en soirée

3ème étape : la couleur. Pour la première fois j'ai dû résister à ma « lubie verte » car il faut s'interroger sur la place que l'on veut accorder au rideaux dans une pièce, c'est-à-dire parmi les meubles, les tableaux et autres objets. Les Acacia ont cette particularité d'être assez neutre avec un motif et une texture en nid d'abeilles qui leur donnent un charme incontestable – très masculin. Je préfère vraiment un joli motif sur un tissu discret car les rideaux se fondent parfaitement dans la pièce et apporte ce petit détail qui la rend unique !
4ème étape : la taille. Un pan, deux pans, c'est une question de goût seulement si on n'ouvre pas ses rideaux. En effet, le rendu ouvert est bien plus beau lorsque le rideau tombe de part et d'autre la fenêtre. Idem pour la longueur, elle s'ajuste à la main ou avec les bandes de thermocollant offertes. J'ai eu de la chance, celle que j'ai choisie déborde légèrement sur le sol ce qui crée un joli volume. Pour des raisons de sécurité, il faut parfois faire attention à ce qu'ils ne soient pas en contact avec certains types de radiateur... Bref, consulter le guide des tailles puis prendre un mètre, mesurer la tringle et la hauteur de sa fenêtre c'est incontournable !

Si je vous disais que je les trouve simples et élégants, vous ne seriez pas surpris, n'est-ce pas ?